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This article was written on 20 fév 2013, and is filled under Société.

Réforme des rythmes scolaires : les animateurs résolus à se faire entendre

Après les professeurs des écoles, les animateurs ont décidé de faire grève et de manifester ce mercredi 20 février 2013 devant  l’hôtel de ville de Paris. Ils tiennent à se différencier des instituteurs.

Animateurs mais pas surveillants

Les animateurs veulent mettre fin à la confusion autour de leur mouvement de protestation : non ils ne sont pas en phase avec les profs.

La première différence pointée par le syndicat UNSA animation concerne la demi-journée de cours supplémentaire pour les enfants. Les animateurs voudraient que cette demi-journée soit organisée le samedi et non le mercredi matin.

La raison ? Le bien-être des enfants explique Nicolas Lubek, membre du bureau du syndicat et directeur d’un centre de loisirs, qui s’appuie sur les chronobiologistes.

De plus, avec des discussions qui doivent se poursuivre jusqu’à fin mars, il craint que les animateurs soient dans l’obligation d’organiser dans l’urgence la rentrée 2013 et tous ses changements. Pas question enfin de transformer les animateurs en simples surveillants.

Entretien avec Nicolas Lubek, membre du bureau de l’UNSA animation

Autourdemontparnasse.frÊtre contre le mercredi est s’opposer frontalement à ce qui est à la base de la réforme. Comment les discussions pourraient-elles aboutir sur ce point à autre chose qu’un recul de votre part ?

Nicolas Lubek : On sait que les instituteurs sont plutôt pour le mercredi mais ils ne sont pas farouchement opposés au travail le samedi matin. On sait aussi que ce serait moins cher pour la mairie d’organiser l’école le mercredi matin.

Ces éléments et d’autres vont contre notre volonté de maintenir cette coupure au milieu de la semaine. Mais il y a aussi des arguments pour cette coupure car c’est une journée très profitable à l’enfant, c’est prouvé et les chronobiologistes eux-mêmes préconisent qu’il y ait école le samedi matin car ils considèrent que la pause de deux jours le week-end est trop longue.

Les animateurs ne travailleraient plus le mercredi matin mais en fin d’après-midi tous les jours, cela ne changerait pas grand-chose en termes d’heures pour vous…

Nicolas Lubek : Au niveau du temps de travail c’est pareil, mais on perdrait en qualité de l’animation. Les normes du service périscolaire pour les enfants de l’école primaire ne sont pas favorables, un animateur aurait à s’occuper de trop d’enfants en même temps et ce temps d’animation serait un temps passé à être surveillant. On va compenser la perte de 4h d’animation par de la surveillance, ce que nous ne voulons pas.

Votre grève vient en écho de celle des instituteurs, ne prenez-vous pas le risque de diluer votre message dans celui des profs ?

Nicolas Lubek : On a remarqué que dans certains médias, le message est brouillé car on est présenté comme des opposants à la réforme. Or on est pour la réforme si elle est bien faite. On veut juste que les négociations aient eu lieu au plus tôt car c’est nous qui allons faire le gros boulot d’adaptation. La fin des débats est prévue fin mars, derrière on n’aura que trois mois pour tout organiser, ce sera difficile. En revanche on aimerait que les choses soient actées dès 2013 même si c’est appliqué plus tard afin qu’on puisse préparer cette nouvelle organisation.

Restent toutes les questions de l’organisation, la formation des animateurs et leurs statuts ainsi que savoir qui pilotera le périscolaire : les directeurs ou les animateurs ? Évidemment on pense que les animateurs sont les mieux à même de remplir cette mission.

N’est-ce pas paradoxal de demander plus de responsabilités tout en pointant le manque de formation des animateurs ?

Nicolas Lubek : Il y a une confusion entre les 2000 animateurs permanents qui sont très bien formés et les animateurs de cantine qui ont été embauchés parce que les besoins en matière d’animateurs le midi sont énormes. Ce sont généralement des gens qui n’ambitionnent pas de faire ce métier très longtemps. Au contraire, les animateurs chargés des mercredis sont des gens formés qui connaissent leur métier et qui devraient piloter le périscolaire.

Les centres d’action sociale de la ville de Paris (CASVP)

Dans le 6e arrondissement : 78, rue Bonaparte. Tél. : 01.40.46.75.55
Dans le 14e arrondissement : 14, rue Brézin. Tél. : 01.53.90.32.00
Dans le 15e arrondissement : 3, place A. Chérioux. Tél. : 01.56.56.23.15

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