Les sourires du 15e s’exposent au centre Sohane Benziane

Jusqu’au 27 avril 2013, les visages de centaines d’habitants de son quartier sont exposés sur les murs du centre Sohane Benziane dans le 15e arrondissement. Un projet pour rapprocher les voisins porté par Catherine Hubert-Assouline.

La directrice adjointe du centre situé 20, rue Georges Duhamel a décidé de prendre en photo les familles d’habitués et de passage (600 à 700 photos, un bon mois de travail). La figure imposée : un fond noir, un cadre dans les mains et, surtout, ne pas se prendre au sérieux. Catherine Hubert-Assouline a capturé ces visages et autres mimiques avant de les rassembler sur plusieurs murs.

Une œuvre infinie…

Ici les visages forment un chemin, là un plan du quartier, là encore le dessin d’enfants se tenant par la main. Les photos autant que les formes qu’elles représentent ont une signification toujours tournée vers le quartier ou l’esprit de communauté.

La directrice adjointe se réjouit chaque fois que les enfants, passant devant, s’arrêtent pour se chercher, chercher un copain ou une copine et puis tomber sur l’image d’un voisin dont ils ignoraient qu’il fréquentait le centre. Cela marche aussi auprès de ceux qui ne se sont pas encore prêtés au jeu explique-t-elle : « aujourd’hui, il y a des gens qui sont jaloux et qui veulent être pris en photo. Alors je continue d’en prendre et je les colle sur le mur » si bien que l’exposition ne risque pas d’être figée. Au contraire de nouveaux visages devraient apparaître d’ici le 23 avril, date retenue pour le vernissage.

…mais une œuvre éphémère

L’exposition ne se limite pas aux photos. Les membres d’un groupe d’arts plastiques ont dessiné leur propre visage et y ont ajouté un petit mot sur leur vie, leur quartier. Un peu plus loin ce sont des citations, des films ou des lieux qui sont évoqués, tous ont représenté le quartier au-delà de ses frontières.

Catherine Hubert-Assouline a fait de cette exposition portée à bout de bras un moment ludique de partage. C’est aussi une œuvre d’art éphémère car quand l’exposition sera terminée, les images disparaîtront, détruites ou transformées en une autre pièce d’art. L’artiste se garde bien de nous gâcher la surprise.

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